Cecœur qui haïssait la guerre de Robert DESNOS en 1943. I- Introduction / Contextualisation. Cette œuvre est écrite au début du 20° siècle, pendant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1942). En 1943, le peuple allemand et le gouvernement, qui sont en guerre contre la France, est installé à Vichy. L'impact de cette œuvre est, que lorsque Je viens de terminer la biographie de Robert Desnos par Anne Egger Fayard, 1 166 p., 42 € Biographie à l’américaine 1 166 pages. Il n’ y manque aucun détail. J’apprécie la minutie du travail, le soin apporté à l’étude des sources, la somme des témoignages réunis. Il manque peut-être une réflexion synthétique qui nous aurait permis de saisir plus profondément la personnalité complexe du poète. On ne peut qu’admirer la trajectoire de ce magnifique créateur qui a marqué l’entre-deux-guerres. Il est au centre des expériences surréalistes en 1922 avec les sommeils hypnotiques», mais ce n’est pas une lubie pour lui. Il s’intéressera aussi aux rêves des auditeurs à la radio, et même à ceux de ses compagnons d’infortune en camp de concentration. C’est un amoureux de Paris comme Baudelaire, Apollinaire ou Nerval. Robert Desnos a exercé toutes sortes de métiers commis dans une droguerie, gérant d’immeubles, secrétaire d’un écrivain, dessinateur, scénariste, auteur de chansons, de réclames radiophoniques, et surtout journaliste pour la presse et pour la radio. Il n’a pas fait d’études supérieures puisqu’il acquitté l’école Turgot dès 16 ans 1916. Il s’est pourtant forgé en autodidacte une grande culture littérature, théâtre, cinéma, musique classique ou populaire, aviation, sciences. Il devient l’ami de personnalités très diverses Henri Jeanson, Armand Salacrou, Paul Deharme, Jean-Louis Barrault, Théodore Fraenkel son légataire universel, Paul Éluard, Jacques Prévert, André Masson, Georges Malkine, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Ernest Hemingway, John Dos Passos, Federico García Lorca, Pablo Neruda, Alejo Carpentier, Miguel Ángel Asturias. Il refuse tout embrigadement “Je me refuse à accepter des mots d’ordre”, dit-il en 1929. Il reste comme rédacteur littéraire au journal Aujourd’hui, crée par Henri Jeanson en 1940, même quand le collaborateur Georges Suarez en prend la direction. Cela lui permet de transmettre des informations précieuses au réseau Agir dont il fera partie dès 1942. Il aide à la confection de fausses pièces d’identité. Il publie ses poèmes dans les revues clandestines Poésie 42, L’honneur des poètes, Confluences, Poésie 44 entre autres Il aide ses amis en difficulté. Il réussit ainsi à faire hospitaliser Antonin Artaud à Rodez, alors qu’il se mourait à l’asile de Ville-Evrard. Il héberge le jeune Alain Brieux qui veut échapper au STO. Arrêté le 22 février 1944, il meurt au camp de Terezin, en Tchécoslovaquie le 8 juin 1945. “Ce qui importe ce n’est pas ce qui reste, c’est ce qu’on est” Robert Desnos. Robert Desnos Félix Labisse 1943. On peut écouter Les Nuits de France Culture par Mathieu Bénézet, programme diffusé le 07/09/2007 1h16. ou La Prophétie de Robert Desnos France Inter par Stéphanie Duncan 54′ . Feu sur les collabos Pétain et Laval! Maréchal Ducono Robert Desnos Maréchal Ducono se page avec méfiance,Il rêve à la rebiffe et il crie au charronCar il se sent déjà loquedu et marronPour avoir arnaqué le populo de France. S’il peut en écraser, s’étant rempli la panse,En tant que maréchal à maousse ration,Peut-il être à la bonne, ayant dans le croupionLe pronostic des fumerons perdant patience ? À la péter les vieux et les mignards calenchent,Les durs bossent à cran et se brossent le mancheMaréchal Ducono continue à pioncer. C’est tarte, je t’écoute, à quatre-vingt-six berges,De se savoir vomi comme fiotte et faux dergeMais tant pis pour son fade, il aurait dû clamser. Messages, n°11, 1944. Á la caille. Messages n°11, 1944. Petrus d’Aubervilliers Robert Desnos Parce qu’il est bourré d’aubert et de bectanseL’auverpin mal lavé, le baveux des pourrisCroit-il encor farcir ses boudins par trop rancesAvec le sang des gars qu’on fusille à Paris ? Pas vu ? Pas pris ! Mais il est vu, donc il est frit,Le premier bec de gaz servira de préventive, sans curieux et sans juryAu demi-sel qui nous a fait payer la danse. Si sa cravate est blanche elle sera de ait des roustons noirs ou bien qu’il se les morde,Il lui faudra fourguer son blaze au grand pégal. Il en bouffe, il en croque, il nous vend, il nous donneEt, à la Kleberstrasse, il attend qu’on le sonneMais nous le sonnerons, nous, sans code pénal. À la caille. Messages n°11, 1944. Ce coeur qui haïssait la guerre Robert Desnos Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflentEt qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagneComme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au je l’entends qui me revient renvoyé par les non, c’est le bruit d’autres coeurs, de millions d’autres coeurs battant comme le mien à travers la battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs,Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colèresEt des millions de Francais se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Poème signé Pierre Andier, choisi dans l’oeuvre de Desnos pour figurer au mémorial des Martyrs de la déportation dans l’île de la Cité. L’Honneur des poètes, 14 juillet 1943. Anthologie de la résistance préparée par Paul Éluard et Pierre Seghers. éditions de Minuit. Repris dans Destinée arbitraire, Paris, Gallimard, 1975. Cecœur qui haïssait la guerre de Robert DESNOS (sur UnJourUnPoeme.fr) Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Bonjour aidez moi svp pour ces queqlues questionsCe cœur qui haïssait la guerrevoilà qu'il bat pour le combat et la bataille!Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées,à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veinesun sang brûlant de salpêtre et de qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflentEt qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagneComme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au je l'entends qui me revient renvoyé par les non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœursbattant comme le mien à travers la battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colèresEt des millions de Français se préparent dans l'ombreà la besogne que l'aube proche leur ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la libertéau rythme même des saisons et des marées,du jour et de la Quels sentiments et sensations ce poème tente-t-il de véhiculer selon vous ? Justifiez. 4. Ce poème ne comporte pas de rimes prononcées en fin de vers. Selon vous, sur quoi l’auteursouhaite-t-il mettre l’accent, quitte à éliminer cet élément pourtant propre à la poésie ?5. Robert Desnos a toujours affirmé être un pacifiste. En vous basant sur ce poème, indiquez sicette dimension pacifique est présente dans cette création. 6 Quel est ce cœur qui haïssait la guerre » ? A qui appartient-il ? 7. a. Relevez l’assonance présente dans les vers 1 à 5. Donnez la définition d’assonance. b. Selon vous, sur quoi cette figure de style cherche-t-elle à mettre l’accent ?mrc bcp
LETEXTE DE DESNOS « Ce cœur qui haïssait la guerre » Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du
Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. **** Mais non, c’est le bruit d’autres coeurs, de millions d’autres coeurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Francais se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Extrait de L’honneur des Poètes Minuit, 1946 et repris dans "Domaine Public" par Poésie/Gallimard
Ce cœur qui haïssait la guerre » R. Desnos [p. 36] Nom Prénom Classe Les Éditions de Minuit sont une maison d’édition française fondée clandestinement à Paris en 1941, en pleine occupation allemande, par Jean Bruller et Pierre de Lescure. Le premier livre publié est Le Silence de la mer de Vercors (pseudonyme de Bruller). La maison d’édition fonctionne de
PoètesRobert Desnos, Ce cœur qui haïssait la guerre… » Pistes pédagogiques Les élèves considèrent souvent les textes littéraires comme des assemblages de mots hermétiques et de phrases sans vie, comme des dépouilles du passé qu’ils vont devoir disséquer froidement en trois parties et trois sous-parties. L’enseignant doit trouver l’occasion de faire partager le plaisir du texte, d’enseigner aux élèves qu’une œuvre est quelque chose de vivant qui éclot dans un contexte particulier, qui manifeste un dynamisme interne et perdure grâce à un feuilletage sémantique qui lui permet de survivre au passage des siècles. La commémoration de la mort de Guy Môquet, le 22 octobre, peut permettre d’ouvrir une parenthèse dans les pratiques pédagogiques traditionnelles » et d’initier les élèves au plaisir de sentir vivre un texte en quittant les sentiers battus du questionnaire ou du commentaire littéraire. Nous proposons ici une approche plus intuitive, plus sensible, voire plus sensuelle des textes. Celle-ci valorise la promotion d’un devoir de mémoire dans la mesure où elle cherche à toucher tous les élèves en ressuscitant les voix des poètes du passé. Elle permet également à l’enseignant de mettre en lumière l’une des caractéristiques du texte poétique la musicalité, le travail du rythme. Les poèmes de Desnos intitulés Ce cœur qui haïssait la guerre… » et Le Veilleur du Pont-au-Change » portent en eux une sorte d’élan vital, comme s’ils étaient des corps où bat un cœur. C’est cet axe que nous avons choisi de développer en montrant d’abord la primauté du cœur comme organe vital dans ces deux poèmes, puis l’influence qu’a ce cœur sur la structuration et le rythme du texte. Nous achèverons cette réflexion en nous demandant si les deux poèmes ne fondent pas un art poétique de la poésie résistante et si le cœur n’a pas une valeur symbolique dans les deux textes. Remarque sur la démarche pédagogique. Le professeur fait ici le choix de convoquer au départ un processus biologique bien connu des élèves le fonctionnement du cœur. En effet, dans le cadre d’un hommage aux grandes figures de la Résistance, l’enseignant doit créer une démarche qui soit suffisamment abordable pour que chaque élève puisse se sentir concerné. Présentation des textes Ce cœur qui haïssait la guerre… » est un poème en vers libres écrit dans la clandestinité pendant la guerre. Il paraît le 14 juillet 1943 dans le recueil L’Honneur des poètes et est signé du pseudonyme Pierre Andier déporté. Le Veilleur du Pont-au-Change » est également écrit dans la clandestinité, au début de l’année 1944, un peu avant l’arrestation de Desnos le 22 février. Il sera publié dans L’Honneur des poètes II sous le pseudonyme de Valentin Guillois. Il appelle à la lutte générale contre l’occupant. Paris. La Conciergerie et le Pont au Change. Eté 1942 © Roger – Viollet Le cœur, l’organe vital du corps poétique Le cœur au cœur du poème Le motif du cœur est au centre des deux poèmes étudiés. Dans Ce cœur qui haïssait la guerre… », le mot cœur » est mis en valeur par un effet d’encadrement il est présent dans le vers liminaire et dans le vers de clôture. Au cœur du poème, le huitième vers sur seize est le seul où le mot cœur » est répété. Comme si le poème possédait en son centre le principe d’un élan vital. Le Veilleur du Pont-au-Change » est un poème où la notion de centre est primordiale. Dans les quatre premières strophes du texte, Paris se situe au croisement des quatre points cardinaux et le Pont-au-Change est l’exact milieu entre la rue de Flandre » au nord, le quai du Point-du-Jour » à l’ouest, la Porte Dorée » à l’est et la Poterne des Peupliers » au sud. Quant au veilleur, il écoute les voix venues des quatre coins du monde v. 61 à 73, il veille au cœur de Paris » v. 20 et veille aussi sur le monde entier qui nous environne et nous presse » v. 27. Dans ce poème, le veilleur est assimilé au cœur, à un organe vital qui veille et ne cesse jamais de battre. Le motif du cœur est repris à la rime, au vers 68, dans l’expression rythmes des poumons et des cœurs ». Il est également présent dans le dernier vers du poème Bonjour, bonjour, de tout cœur bonjour ! » Motif omniprésent, le cœur est au cœur des deux textes, a priori dans son sens biologique et concret d’organe vital qui régit et régule la circulation du sang. Le cœur organe vital du corps poétique Dans les deux poèmes étudiés, le mot cœur » a d’abord un sens biologique. Il est l’organe qui bat » dès le premier vers de Ce cœur qui haïssait la guerre… ». Dans Le Veilleur du Pont-au-Change », les voix et les clameurs qui scandent le texte sont associées métaphoriquement aux rythmes des poumons et des cœurs » v. 68. Comme le cœur biologique, le cœur poétique se gonfle et envoie dans les veines un sang brûlant » dans Ce cœur qui haïssait la guerre… ». Ce sang irrigue le poème le mot apparaît de nouveau au vers 11. Dans Le Veilleur du Pont-au-Change », le mot sang » est placé à la rime au vers 33 et au vers 112. L’occurrence du vers 112 invite à formuler une hypothèse intéressante dans le cadre de la problématique choisie, hypothèse qui permet également d’expliquer l’allitération en /v/ qui est filée vers après vers. Relisons le morceau de strophe qui s’étend des vers 104 à 112 "Écoutez-nous à votre tour, marins, pilotes, soldats, Nous vous donnons le bonjour, […] Bonjour de bon cœur et de tout notre sang ! La voix, le cœur et le sang sont étroitement assemblés dans cette citation. Le flux de la voix dans le poème semble analogue au flux du sang dans le corps et l’allitération en /v/ fait entendre, par un effet d’harmonie imitative, ce gonflement et cet écoulement de vie qui animent le corps poétique. Le cœur est donc bien l’organe qui irrigue de vie les poèmes. Cet élan vital contenu dans les deux textes se manifeste par des effets de rythmes et de construction qui rappellent les pulsations provoquées par chaque contraction cardiaque. Élan vital, rythme et pulsation Effet de pulsation analyse des effets de rythme dans les poèmes Le poète attire l’attention du lecteur sur l’importance du rythme et du bruit dans les deux poèmes rythme des marées » v. 2 et 16, rythme des saisons » v. 13 et 16 et bruit » dans Ce cœur qui haïssait la guerre… », rythmes des poumons et des cœurs » v. 68 et fracas » dans Le Veilleur du Pont-au-Change ». Les deux poèmes multiplient les jeux et effets sonores et rythmiques où l’alternance binaire domine. On relève notamment de nombreuses reprises anaphoriques en début de vers ou de strophes Ce cœur qui… », Je suis le veilleur… », Je vous salue… », bonjour ». On note également un travail de dérivation lexicale entre veilleur » et veille », entre bat », combat » et bataille » par exemple. Le poète joue sur des effets de gradation des masses syntaxiques au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit » v. 2 de Ce cœur qui haïssait la guerre… ». On peut encore mentionner la présence d’assonances et d’allitérations. En outre, l’allitération de gutturales dans Ce cœur qui haïssait la guerre… » semble reproduire les battements cardiaques. Tout se passe comme si les effets de rythme créés par le poète cherchaient à faire entendre un pouls, un battement primitif et vital, résultat d’une contraction suivie d’une dilatation. Effet de contraction et de dilatation analyse de la structure et de l’organisation des poèmes La structure des poèmes reflète un double mouvement de contraction et de dilatation. Dans Ce cœur qui haïssait la guerre… », le vers libre épouse une dynamique binaire de détente puis de crispation. Les vers longs du début et de la fin alternent avec des vers plus brefs au centre du poème. Cette crispation intervient d’ailleurs juste après le vers 3 qui évoque la propulsion du sang dans les veines. Dans Le Veilleur du Pont-au-Change », l’effet de contraction et de dilatation naît de l’alternance entre des strophes courtes quatrains et des strophes plus longues, entre des vers courts et des vers plus longs. Cette alternance entre contraction et dilatation est également sensible dans l’alternance syntaxique entre singulier et pluriel. Dans le premier poème, on passe du singulier ce cœur », la cervelle » au pluriel millions d’autres cœurs », millions de cervelles », millions de Français ». Dans le second poème, seul le pronom personnel Je » apparaît dans les cinq premières strophes. La première personne du pluriel, nous », surgit dans la sixième strophe, en même temps que la mention du monde entier ». Dans les strophes suivantes, la deuxième personne du pluriel est largement utilisée, associée au terme de camarades ». On oscille entre une évocation singulière – ma voix » – et une parole plurielle – les voix ». La mise en place d’un système d’amplification est la troisième caractéristique structurelle qui met en scène un double mouvement de contraction et de dilatation. La mention de la cloche » et des échos » dans le premier texte résume le mouvement général des deux textes, qui procèdent par extensions progressives et circulaires le cœur » puis la cervelle », les oreilles », la ville », la campagne », la France », les millions de Français » dans le premier texte, les rues, les quais et les portes de Paris, la ville tout entière, le monde tout entier » dans le second. Cette amplification du combat singulier à l’éveil de millions de résistants, de la crispation de l’occupé à l’espoir du combattant, c’est l’objectif que se fixent les deux poèmes. Le poème résistant chez Desnos est à l’image d’un cœur qui bat et diffuse une substance vitale. À ce stade, on peut envisager une lecture à voix haute des poèmes par les élèves, lecture qui restituerait la puissance rythmique et l’élan vital que portent en eux les deux textes. On peut alors pousser plus loin la réflexion Desnos ne délivre-t-il pas dans ces deux textes un art poétique du poème résistant et une vision de la Résistance ? Le cœur, fondement d’un art poétique du poème résistant et symbole de la Résistance Rythmes, sonorités et diffusion principes d’un art poétique du poème engagé La puissance rythmique des poèmes de Desnos nous invite à les assimiler au cœur » qui bat pour le combat et la bataille » du vers liminaire du premier texte. Cette analogie nous conduit à relire les deux textes comme des arts poétiques d’une poésie résistante. Dans cette perspective, un poème engagé se caractériserait par sa portée sonore, par son rythme » et son bruit », un rythme et un bruit primitif, naturel, puissant, épique comme celui des marées et des saisons ». L’autre spécificité du poème engagé est qu’il met en scène, non pas une parole écrite, mais une voix » audible, chaude et joyeuse et résolue » v. 100 du Veilleur du Pont-au-Change » qui cherche à diffuser largement un message. C’est pour cette raison que les présents d’énonciation envahissent les textes. Les discours directs et indirects sont également très présents dans les deux poèmes, introduits par des deux points ou par des verbes de parole. Le discours direct met notamment en valeur le mot Liberté », comme chez Éluard. L’objectif du poète résistant, ce n’est pas d’être lu, c’est d’être entendu, de rassembler autour de sa voix, de persuader de l’intérêt de poursuivre le combat. Le cœur, organe qui diffuse une force vitale dans les membres du corps devient donc, dans les deux poèmes de Desnos, une allégorie de la poésie résistante. Mais il est également un symbole de la Résistance. Le cœur, un symbole de la Résistance Dans Ce cœur qui haïssait la guerre… », le cœur apparaît comme l’exacte antithèse de la violence guerrière. Paradoxalement, ce cœur envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine ». Le cœur est un symbole d’amour mais aussi de justice. Or, l’état de guerre justifie qu’il devienne un principe de violence et de haine. Le Veilleur du Pont-au-Change » revêt le même paradoxe d’un veilleur qui tue Je vous dis que je veille et que j’ai abattu un homme d’Hitler » v. 78. Habituellement, un veilleur protège mais ne tue pas. Or, en période de guerre, protéger équivaut parfois à tuer, comme le suggère le vers 83 Et d’autres que moi veillent comme moi et tuent ». Desnos joue ici sur la polysémie du mot avoir du cœur, c’est aussi avoir du courage. Le cœur retrouve ici son sens épique. Dans le vers liminaire du poème Ce cœur qui haïssait la guerre… », l’emploi polysémique du verbe battre » rapproche les mots cœur », combat » et bataille ». Quelques vers plus loin, le sang » est brûlant de salpêtre et de haine ». Le rougeoiement du sang et le rougeoiement de l’incendie se rencontrent au travers de la métaphore. Le cœur a les traits d’un combattant qui résiste aux horreurs de la guerre. Mais ce que font entendre les deux poèmes, c’est que ce cœur n’est pas le seul à lutter. C’est le chœur des cœurs qui est le véritable symbole de la Résistance, autrement dit, les rythmes des poumons et des cœurs […] nés de millions de poitrines » Le Veilleur du Pont-au-Change », v. 68, ou encore les millions d’autres cœurs [… qui] battent au même rythme pour la même besogne » Ce cœur qui haïssait la guerre… », v. 8 et 9. La Résistance, une même besogne », un réseau de volontés, un ensemble de cœurs battant pour un même combat, une multitude de vies pour un seul mot d’ordre Liberté. Desnos, un cœur qui bat encore, une voix qui vibre toujours et qu’on entend encore, surgie du passé, avec sa force vitale et primitive, qui parle à tous les cœurs. Mélinée Simonot Retour au poèmePour aller plus loin

Cecœur qui haïssait la guerre. Ce cœur qui haïssait la guerre. voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines. un sang brûlant de salpêtre et de haine.

ZINEDDINE Mohamed ? [34 msg envoyés ]Publié le2014-09-14 220646 Lu 1994 foisRubrique CPGE Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haineEt qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent,Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne,Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au je l'entends qui me revient renvoyé par les non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colèresEt des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour [et de la DESNOS 1900-1945, Destinée arbitraire, publication posthume en 1975. Sujets similairesRecrutement de profs assistants 6 décUne proppositionRavie !Limitons les dégâts au moins!!Oh que oui! Voir des sujets similairesDerniers articles sur le forum
LADESNOS, « CE COEUR QUI HAISSAIT LA GUERRE » > Poète surréaliste au début de sa carrière > Pdt l'occupation, il vit à Paris, travaille comme journaliste . Il entre en 42 ds la résistance avec groupe « agir » (fabrique des fx papiers pr Juifs et résistants). Continue à écrire des poèmes. Arrêté en fév 44, déporté en Tchécoslovaquie ds un camp, meurt le 8 juin 45
[**Robert Desnos*] 1900-1945 est un poète français épris de liberté. S’il est au coeur du surréalisme avec [**André Breton*], il saura rapidement dire non et se dégager de l’influence du parti communiste pour rester un homme libre. Pendant la guerre il rentrera dans la Résistance dans le réseau Agir. Beau chemin d’intellectuel antifasciste, beau chemin d’intellectuel tout simplement… Le 22 février 1944, Robert Desnos est arrêté à son domicile par la [**Gestapo*] et déporté dans plusieurs camps. En avril 1945, il est transféré jusqu’en Tchécoslovaquie, dans le camp de concentration de Theresienstadt, à[** Terezin*]. Épuisé par les privations, malade du typhus, il meurt le 8 juin 1945. [**P-A L*] Ce cœur qui haïssait la guerre… » Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent, Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne, Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. [**Robert Desnos*], 1943 paru dans L’Honneur des poètes © Éditions Gallimard Contact redaction WUKALI 01/05/2017
РоберДеснос 📚Про него я уже писала, он мне очень нравится.Честный, храбрый.⠀Сегодня слушала интервью с
Auteurs français ► XXe siècle ► vous êtes iciAuteurs françaisRobert Desnos1900 – 1945Sommaire La jeunesse parisienne Les premiers écrits d’après-guerre Le Surréalisme est à l’ordre du jour et Desnos est son prophète » Une poésie influencée par les deux sœurs parallèles du ciel et de l’Océan » Une exclusion déterminante Desnos résistant Ce cœur qui haïssait la guerre… » Bibliographie Citations choisies Robert Desnos, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945, est écrivain et poète jeunesse parisienneNé le 4 juillet 1900 dans le XIème arrondissement de Paris, Robert Desnos a grandi dans la capitale et il est élevé dans un milieu petit-bourgeois. Les charmes pittoresques du quartier populaire des Halles, dans lequel s’installa quelque temps sa famille, marquent profondément la mémoire du futur poète, nourrie d’images insolites et chatoyantes enseignes de magasins, articles et marchands insolites, couvertures et suppléments des journaux illustrés. À l’école, Robert Desnos s’ennuie. Il se plonge dans des lectures en marge de l’école et lit les œuvres de Victor Hugo ou de Charles Baudelaire en parallèle avec les romans policiers d’Émile Gaboriau ou les romans-feuilletons d’Eugène Sue. Le jeune Robert Desnos s’intéresse en effet à la culture populaire les héros des feuilletons littéraires Nick Carter ; Fantômas ; Buffalo Bill ou les évènements qui défraient la chronique de ce début de siècle la bande à Bonnot » retiennent particulièrement son attention. L’imagerie moderne et la littérature qui imprègnent le monde imaginaire de son enfance l’incitent à mettre fin à ses études après l’obtention de son brevet élémentaire en 1916. Refusant de poursuivre une carrière dans le commerce, à laquelle le destine son père, il ambitionne de devenir poète. Quittant le foyer familial dès l’âge de seize ans, il travaille alors comme commis dans une droguerie et se forge une solide culture autodidacte qu’il assume Je ne suis pas philosophe, je ne suis pas métaphysicien… Et j’aime le vin pur ».Les premiers écrits d’après-guerreC’est à partir de 1918, dans la revue à tendance socialiste, La Tribune des jeunes, qu’il commence à publier ses premiers poèmes et à fréquenter des anti-conformistes. Peu à peu introduit dans les milieux littéraires d’avant-garde, il se lie d’amitié avec le journaliste Henri Jeanson, la militante anarchiste Rirette Maîtrejean ou bien encore l’écrivain Armand Salacrou. L’année 1919 est marquée par la publication de ses poèmes Prospectus, Le fard des Argonautes et L’ode à Coco dans la revue avant-gardiste Le Trait d’union. La même année, il devient secrétaire du journaliste Jean de Bonnefon puis responsable de sa maison d’édition. Grâce au soutien du poète Louis de Gonzague Frick, il a accès à diverses revues Lutetia, Dits modernes. C’est à cette époque qu’il rencontre Benjamin Péret et Roger Vitrac. Il découvre aussi le mouvement Dada, courant de contestation culturelle alors en plein essor, qui prône la remise en cause ludique de toutes les conventions idéologiques et politiques. Mais en 1920, le service militaire interrompt pour deux ans ses rencontres insolites. À son retour à Paris en 1922, le mouvement Dada s’essouffle et André Breton, l’initiateur du mouvement surréaliste, lance une nouvelle aventure en publiant Lâchez tout dansla revue Littérature. C’est par l’intermédiaire de Benjamin Péret que Robert Desnos rencontre André Breton et s’intègre au groupe de la revue Littérature, dont font partie Louis Aragon, Paul Éluard ou René Crevel. Le Surréalisme est à l’ordre du jour et Desnos est son prophète »Cette affirmation d’André Breton, publiée dans le Journal littéraire en 1924, de en dit long sur l’éclatante participation de Desnos aux expérimentations du groupe surréaliste. Celui-ci s’impose en effet par son exceptionnelle faculté à expérimenter les limites du langage à travers l’écriture automatique, les sommeils hypnotiques, les récits de rêves ou de fantasmes. Ces expériences sont autant d’occasions pour lui d’explorer, selon sa propre formule, les espaces du sommeil ». Lors des séances de sommeil organisées par les membres du groupe surréaliste, Desnos répond aux questions des assistants, esquisse des dessins, amorce des poèmes. De fait, André Breton le présente comme celui qui parle surréaliste à volonté » dans le Manifeste du surréalisme 1924. Parallèlement à ces expériences insolites, Desnos prend part aux diverses manifestations du groupe il signe les déclarations et écrit régulièrement dans la célèbre revue La Révolution surréaliste. Pour vivre, il travaille comme comptable des publications médicales de la Librairie Baillère, courtier de publicité pour un annuaire industriel ou caissier du journal Paris-Soir. Son premier recueil narratif, Deuil pour deuil, paraît en 1924. À partir de 1925, grâce à ses amitiés dans le milieu du journalisme, il devient journaliste à Paris-Soir, puis aux journaux Le Soir et Paris-Matinal. Ces dernières activités journalistiques ainsi que la rédaction de chroniques cinématographiques et de scénarios de cinéma le rendent moins assidu aux réunions surréalistes. En 1927, alors que Breton, Aragon, Éluard et Péret défendent leur engagement politique au parti communiste, Desnos soutient que l’activité du groupe est incompatible avec une action militante à ce parti. Ce premier désaccord présage la rupture progressive avec le groupe poésie influencée par les deux sœurs parallèles du ciel et de l’Océan »Cette formule extraite du poème Siramour illustre l’importance majeure de deux rencontres féminines dans la vie de Desnos. Au début des années 1920, il tombe profondément amoureux de la chanteuse de music-hall Yvonne George, qu’il représente à travers le symbole poétique de l’étoile. Son ami Théodore Fraenkel rend compte de l’envers malheureux de cette passion inspiratrice Son amour pour Yvonne George fut violent, douloureux, inlassablement attentif. Il ne fut jamais partagé ». De ce désespoir amoureux naissent les poèmes Á la mystérieuse puis L’étoile de mer. Ce dernier sert de motif à un court métrage réalisé par Man Ray en 1928. La publication de La Liberté ou l’amour en 1927 provoque un scandale et entraîne un procès le tribunal correctionnel de la Seine supprime l’épisode licencieux du Club des buveurs de la mort prématurée d’Yvonne George en 1930, Desnos gagne le cœur de Lucie Badoud, surnommée Youki par le peintre japonais Foujita dont elle fut la maîtresse et la muse. Youki Foujita trouve sa figuration poétique dans l’image de la sirène à laquelle répond celle de l’hippocampe pour le poète. Le poème Siramour marque ce renouveau dans la vie amoureuse de Desnos, qui passe symboliquement de l’amour d’une étoile – figure intangible et disparue – à celui d’une sirène vivante et charnelle. Il écrit pour Youki des poèmes-chansons recueillis dans Le livre des secrets et Les nuits blanches. Mais la vie du couple est matériellement difficile pour subsister, Desnos fait de la gérance d’immeubles, écrit pour l’Agence Littéraire Internationale et fait quelques conférences à exclusion déterminanteLes poèmes influencés par la culture populaire que Robert Desnos écrit à la fin des années 1920 ainsi que son activité journalistique sont vivement attaqués par André Breton. Les liens tendus avec le groupe surréaliste se rompent définitivement en 1930, peu après la publication du Second Manifeste du surréalisme dans lequel Breton reproche à Desnos sa grande complaisance envers soi-même ». Cette année-là, Desnos publie l’ensemble de ses poèmes publiés en revue de 1919 à 1929 dans le recueil Corps et biens. Grâce à Paul Deharme, avec qui il réalise l’émission de radio à succès, La grande complainte de Fantomas, Desnos s’engage dans une carrière radiophonique et délaisse petit à petit la presse écrite. Cette activité le passionne au point de vouloir ériger une culture et un art radiophoniques. Il se consacre parallèlement à la musique en écrivant des chansons de variété, des lyrics de films et des cantates ainsi qu’au cinéma en rédigeant des projets de films, des commentaires de documentaires cinématographiques et des résistant Ce cœur qui haïssait la guerre… »Alarmé par la montée du fascisme en Europe, son engagement politique ne cesse de croître dans les années 1930. C’est ainsi qu’il adhère au Front populaire et aux mouvements d’intellectuels antifascistes, comme l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires ou le Comité de vigilance des Intellectuels antifascistes. Tout au long des années 1930, Desnos s’engage clairement contre le fascisme et l’antisémitisme. Profondément marqué par la guerre civile qui se joue en Espagne de 1936 en 1939, il renonce petit à petit à ses positions pacifistes. Selon lui, la guerre est inévitable et la France doit s’y préparer tant physiquement que moralement. Ainsi, lorsque la guerre éclate le 3 septembre 1939, Desnos est mobilisé et son régiment est envoyé en Lorraine. Malgré la débâcle de juin 1940 et l’occupation de Paris, Desnos ne se décourage pas et devient résistant. Après l’arrestation d’Henri Jeanson et malgré la censure allemande à laquelle est soumis le quotidien Aujourd’hui, Desnos ruse et publie des articles de littérature qui encouragent à lutter pour la liberté. Les années 1940 sont marquées par les activités clandestines du poète. Dès juillet 1942, il devient un membre actif du réseau Agirauquel il transmet des informations confidentielles parvenues au quotidien Aujourd’hui. Parallèlement, il fabrique de faux papiers pour les Juifs et les résistants. Durant cette période, il publie des poèmes dans des revues clandestines sous son nom ou sous le masque de pseudonymes. Il rassemble ses derniers poèmes écrits dans les recueils Fortunes et Etat de veille, publiés respectivement en 1942 et 1943. Sa lutte contre le nazisme se poursuit dans ses dernières productions, comme Le Maréchal Ducono, sonnet en argot attaquant Pétain, ou Le Veilleur du Pont-au-Change. Le 22 février 1944, il est arrêté à son domicile et incarcéré à Fresnes avant d’être transféré au camp de Royallieu à Compiègne. Au mois de juin, un groupe de cent quatre vingt cinq hommes, dont Desnos, est acheminé vers le camp de Floha en Saxe. Pendant près d’un an, Desnos survit dans des conditions extrêmement dures mais continue à écrire de nombreuses lettres à Youki qui témoignent de sa résistance. En avril 1945, il est transféré au camp de Terezin, en Tchécoslovaquie, où il meurt du typhus le 8 juin 1945. Dans le discours prononcé lors de la remise des cendres du poète, Paul Éluard rend hommage au courage à la fois moral et poétique de Robert Desnos Jusqu’à la mort, Desnos a lutté. Tout au long de ses poèmes l’idée de liberté court comme un feu terrible, le mot de liberté claque comme un drapeau parmi les images les plus neuves, les plus violentes aussi. La poésie de Desnos, c’est la poésie du courage ».Bibliographie Rose Sélavy 1922-1923 Le Pélican L’Aumonyme 1923 Langage cuit 1923 Deuil pour deuil 1924 La Liberté ou l’Amour 1927 Les Ténèbres 1927 Corps et biens 1930 Sans cou 1934 Fortunes 1942 État de veille 1943 Le vin est tiré 1943 Le Veilleur du pont-au-change Le Souci 1943 L’Honneur des poètes 1943 Contrée 1944 Le Bain avec Andromède 1944 Rue de la Gaité ; Voyage en Bourgogne ; Précis de cuisine pour les jours heureux 1947, publication posthume La Complainte de Fantômas 1954, publication posthume Chantefables et chantefleurs 1970, publication posthume Destinée arbitraire 1975, publication posthume Nouvelles-Hébrides et autres textes 1978, publication posthumeCitations choisies Vous qui n’avez pas peur de la mort essayez donc un peu l’ennui. Il ne vous servira plus à rien par la suite de mourir. La Liberté ou l’Amour Nul paradis n’est permis à qui s’est rendu compte un jour de l’existence de l’infini. La Liberté ou l’Amour Un cœur c’est aussi un petit pois qui germera ridiculement, dans la destinée d’accompagner de façon anonyme la dépouille mortelle d’un canard sauvage, sur un plat d’argent, dans une sauce richement colorée. La Liberté ou l’Amour Le parfum des déesses berce la paresse des défunts. La revue Littérature – Décembre 1922 Tout sur terre est baroque. Le bateau n’est pas plus fait pour la mer que pour le ciel. Nouvelles-Hébrides et autres textes Plus grande est notre fortune – Et plus sombre est notre sort. Le Bain avec Andromède Les disciples de la lumière n’ont jamais inventé que des ténèbres peu opaques. Corps et biens La surprenante métamorphose du sommeil nous rend égaux aux dieux. Deuil pour deuil Aimable souvent est sable mouvant. Corps et biens De même qu’en 1789 la monarchie absolue fut renversée, il faut en 1925 abattre la divinité absolue. Il y a quelque chose de plus fort que Dieu. Il faut rédiger la Déclaration des droits de l’âme, il faut libérer l’esprit, non pas en le soumettant à la matière, mais en lui soumettant à jamais la matière ! La Liberté ou l’Amour→ Autres citations de Robert connexes Auteurs du XXe siècle. Histoire de la France Le XXe siècle. Courants littéraires du XXe siècle Le dadaïsme, le Surréalisme, l’Existentialisme, le Nouveau roman. Exercice Le surréalisme. Lumière sur… Littérature et engagement au XXe siècle. L’Académie française. Suggestion de livresRecherche sur le site Lœuvre représentée est un poème intitulé : « Ce cœur qui haïssait la guerre » . Robert Desnos est de nationalité française est né en 1900 à Paris puis, déporté en Tchécoslovaquie en Février 1944 où il décède du Typhus après l'arrivée des alliés à Terezin en 1945. Cette œuvre a été publiée initialement le 14 Marketplace Fiche de lecture Français Document électronique Lycée 3 pages Description Fiche sur "Ce coeur qui haïssait la guerre" de Robert Desnos pour l'oral du bac de biographie, bibliographie, contexte, problématique, développement en 2 parties et Comment R. Desnos s’engage-t-il pour la liberté grâce au symbole du cœur ? Ce document ne correspond pas exactement à ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigé sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clés Ces documents pourraient vous intéresser Desnos: 1900-1945. Ce cœur qui haïssait la guerre. Desnos : Poète surréaliste qui est mobilisé en 1939. Refuse le défaitisme et la rafle du vel’d’hiv le conduit à entrer dans la Résistance. Etatde veille témoigne de ses activités clandestines. Poèmes écrits entre 1939 et 1945 recueillis sous le titre de Destinée arbitraire.
Thème Individuel et collectif La Résistance à travers l'Art et la Littérature SOMMAIRE INTRODUCTION I/ Hors des camps A/ L'art, un moyen de subversion B/ L'art pour soutenir C/ L'art, une façon de rester libre II/ Dans les camps A/ Lutter contre la déshumanisation B/ Fuir la réalité C/ L'art un moyen de rassembler les individus CONCLUSION INTRODUCTION Le 22 juin 1940, La France est envahie ce qui conduit à une exode massif des civils du Nord vers le Sud. Une ligne de démarcation est ainsi créée la zone Nord est contrôlée par les allemands tandis que la zone Sud dite libre » est sous la politique de Vichy instaurée par Pétain. Cette division géographique résulte en une division idéologique opposés aux collaborateurs et à la Milice, la police du régime de Vichy, se créé un mouvement de protestation la Résistance. La Résistance est le terme pour désigner l'ensemble des individus hommes et femmes participant à des mouvements ou des réseaux clandestins pour lutter contre l'occupation allemande, à partir de l'armistice du 22 juin 1940. Certaines des actions menées ont bien étaient violentes sabotages, d'autres étaient pacifiques mais pas moins importantes renseignement, dissimulation de personnes recherchées, presse et écrits clandestins. L'unification des forces de la Résistance a été réalisée sous la direction du Général De Gaulle chef de la "France libre" en Angleterre, avec la création du conseil national de la Résistance CNR1 par Jean Moulin2, le 27 mai 1943. Malheureusement le combat de ces hommes et de ces femmes qui résistaient par les écrits qu'ils produisaient, fut souvent stoppé par la censure. La censure est une limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d'expression de chacun. Elle passe par l'examen du détenteur d'un pouvoir sur des livres, journaux, bulletins d'informations, pièces de théâtre, films, etc. avant d'en permettre la diffusion au public. Par extension, la censure désigne différentes formes d'atteintes à la liberté d'expression, avant ou après leur diffusion . Ce n'est pas seulement la presse qui fut entravée par la censure mais toutes les formes artistiques et culturelles. En effet, Dès le 28 août 1939, un contrôle préventif des imprimés est mis en place en prétextant que le pays est en guerre. Sous l'occupation de la France, les médias ont joué un rôle important en diffusant des informations à l'aide des journaux, de la radio, ou des actualités cinématographiques. Mais les civils devaient se méfier des infos mensongères, de la propagande et de la censure. C'est pourquoi certains d'entre eux écoutaient les radios étrangères ou clandestines comme la Radio de Londres par exemple. La Résistance joua un rôle important en publiant des poèmes, des écrits ou des chansons dans la clandestinité. Après avoir mis en évidence les précédentes informations, la question suivante se pose Comment des poètes et musiciens amateurs ou professionnels ont-ils mobilisé leur art au service de la Résistance durant la Seconde guerre mondiale ? Pour cela nous nous appuierons sur des œuvres écrites et composées à l'extérieur puis dans les camps en nous concentrant sur les objectifs de ces artistes. A L'art, un moyen de subversion 1940, La France est occupée par l’Allemagne nazi, en Pologne le camp d'extermination d’Auschwitz est ouvert, le général de Gaulle lance un appel engageant les Français à poursuivre la lutte et fonde un gouvernement français en exil le 18 juin. Face à l'horreur de cette guerre inattendue des mouvements de contestations se forment devenant peu à peu la Résistance ». Même si beaucoup collaborent avec l'ennemi ou s’accommodent à la situation, certains, hommes, femmes ou enfants de toute l'Europe choisissent de résister dans l'espoir d'un futur meilleur. Ce flot subversif voit des individus provenant de toutes catégories sociales se battre ensemble pour des idées et des valeurs reçues en se positionnant de manière différente. Certains utilisent la violence ou bien apportent leur aide aux familles, d'autres, pour contester se servent de la musique ou de la poésie. Bien que très restreintes, certaines organisations contournent et occultent la censure et mobilisent des artistes résistants afin que ceux-ci continuent de publier et de partager leur art au service de la liberté. Des organisations résistantes et leurs artistes Comme dans tous les milieux, les musiciens représentent une minorité dans la Résistance. Créé en mai 1941 à l'instigation du parti communiste et animé par Elsa Barraine3 et Roger Désormière4, le Front national des musiciens est l’unique organisation de résistance spécifique aux musiciens. Celle-ci diffuse successivement deux périodiques clandestins, Musiciens d’aujourd’hui puis Le Musicien patriote, prônant la contrebande musicale », c’est-à-dire incitant à jouer ce qui est interdit. Parmi ces musiciens on pouvait compter Francis Poulenc, Arthur Rosenthal ou Jacques Chailley créateur de l’Orchestre des Cadets du Conservatoire pour sauver les jeunes musiciens du STO. Il s’agissait alors de jouer devant les Allemands des fragments d’airs patriotiques insérés dans d’autres œuvres comme par exemple Poulenc, qui inséra un passage de Vous n'aurez pas l'Alsace et la lorraine» dans la partition des Animaux modèles que les officiers allemands ne reconnurent pas à l'époque. Ce dernier prône également la résistance en écrivant la même année 1943 une cantate qu'il appelle Figure humaine » sur des textes de Paul Eluard qui doit attendre 1945 pour être créée à Londres, sans aucun doute en raison du poème qui la conclut Liberté. Expression de la douleur et de la solitude, évocation de la mort et de la folie meurtrière des hommes laissant pourtant percer une lueur d'espoir, cette cantate adopte essentiellement une écriture verticale favorisant l'intelligibilité du texte. Extrait de Figure humaine » de Poulenc Liberté D'autres manifestations de ce genres auront lieu comme celle de ce musicien de l'Opéra Garnier qui fit entendre quelques notes de la Marseillaise lors d’une représentation de Carmen opéra de Bizet. Plusieurs œuvres patriotiques furent composées durant cette période, notamment sur des œuvres de poètes interdits Georges Auric composa Six poèmes de Paul Eluard 1940-1941, et Quatre Chants de la France malheureuse, sur des textes de Jules Supervielles, Eluard et Aragon. Parmi les organisations majeurs de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, il est primordial de parler de la -comité national des écrivains- organe de la résistance littéraire. Celle-ci fut Créée sur l'instance du parti communiste en 1941 par Jacques Decour et Jean Pauhlan voir I c. En 1944, le CNE diffusa une liste noire des écrivains "collaborateurs", exigeant que le gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle entame des poursuites à la libération. Ce fut effectivement le cas plusieurs journalistes et écrivains désignés par le CNE furent exécutés, l’affaire la plus célèbre étant celle de Robert Brassillach. Les autres écrivains cités dans la liste furent pour la plupart emprisonnés et dans tous les cas frappés d'une interdiction de publier. Liste noire-Les lettres françaises -21 octobre 19445 La même année une maison d’édition française Les éditions de minuit » voit le jour à l'initiative de Pierre de Lescure écrivain et éditeur et de Jean Bruller écrivain connu sous le pseudonyme de Vercors. Cette importante entreprise éditoriale continua à faire vivre la littérature française en publiant de nombreuses œuvres malgré les innombrables contraintes de l'occupation. En France, ses échos se démultiplient grâce à la presse résistante qui signale ses publications et en reproduit des extraits. Ses principaux sujets de publication sont les récits des vies, des gestes, des attitudes qui témoignent de comportements de refus et de dignité. Comme ce premier livre publié le silence de la mer » écrit par Vercors qui s'inspire de faits réels ayant lui même accueilli chez lui un officier allemand attaché à la France. Dans un premier temps, Jean Bruller s'imposa un silence artistique comme forme de résistance mais qui devint rapidement active quand il se plongea dans la lutte littéraire clandestine. -Comment résister quand on est écrivain ? -Par le silence, un silence méprisant -Vercors Jean Bruller dit Vercors »6 Plaque à la mémoire de Jean Bruller, située sur la passerelle des Arts,Paris VIe7 Ces éditions ont fonctionné jusqu'à la Libération, publiant 25 œuvres d'écrivains de la Résistance contournant ainsi la censure et la propagande de Vichy. Plus neutres politiquement que Pensée Libre démantelée par les Allemands, les éditions de minuit étaient ouvertes aux auteurs gaullistes et communistes. Ces organisations clandestines permirent la publication de nombreuses œuvres littéraires dont le but de leurs auteurs était de dénoncer, contester, de divulguer des vérités cachées ou encore de tenter de soulever la population. Plusieurs poètes décidèrent de résister en publiant des œuvres susceptibles de les faire arrêter. Ce fut le cas de Jean Cassou, condamné à un an de prison par le Tribunal militaire de Toulouse alors que Les éditions de minuit venaient de publier ses 33 sonnets composés au secret » qu'il écrit en 1944 alors qu'il avait déjà été arrêté par le régime de Vichy pour acte de résistance. . "Résister ! C’est le cri qui sort de votre cœur à tous, dans la détresse où vous a laissé le désastre de la Patrie. C’est le cri de vous tous qui ne vous résignez pas, de vous tous qui voulez faire votre devoir." Ces simples vers expriment toute la détresse » de l'auteur qui cherche à inculper de l'espoir à toute une population désespérée en rappelant le devoir de chacun qui est de résister ! ». Le combat des poètes ne concerne pas seulement la France mais toute l'Europe et notamment l'Italie. En effet, La Résistance Italienne durant la Seconde Guerre mondiale apparaît en 1943 avec la chute du régime fasciste. Pour de nombreuses personnes, elle est cependant la poursuite de la lutte menée depuis 1922 contre le régime de Benito Mussolini arrivé au pouvoir cette même année. Ce fut le cas de Gatto Alphonso qui par ses ardentes prises de position polémiques, comme écrivain, peintre ou critique, se manifeste un engagement concret qui se réalise dans sa participation directe à la Résistance. Il est considéré par ses pairs comme l'un des plus brillants auteurs de l' hermétisme » un style poétique italien de la première moitié du XXe siècle dans lequel les auteurs utilisent des analogies pour représenter la condition tragique de l'existence humaine, et pour se créer un espace intérieur libéré de la rhétorique fasciste. Il écrit en 1947 un recueil de poésie Il capo sulla neve la tête sous la neige en utilisant des mots émouvants pour les Martyrs de la résistance » Per i compagni fucilati in piazzale Loreto Pour les camarades fusillés sur la place Loreto Et elle était l'aube, ensuite tout fut arrêté la ville, le ciel, le souffle du jour. Ils restèrent les bourreaux seulement vivants devant les morts. Ère silence, l'hurlement du matin, silence le ciel blessé silence de maisons, de Milan. Ils restèrent des brutes même de seules, souilles de lumière et l'un aux autre odieux, les assassinats vendus à la peur. Elle était l'aube, et où il fut travail, là où la place était la joie allumée de la ville migre à ses lumières de soir à soir, là où le même grince du tram était salue au jour, au frais visage des vivants, ils voulurent massacre pour que Milan avait à son seuil confondis tous dans un même sang ses fils promis et vieux coeur fort et réveille étroit comme un poing. J'eus mon coeur et même votre coeur le coeur de ma mère Gatto Alfonso8 Alors que des musiciens et des poètes mènent un combat non-violent contre l’Allemagne nazi, la chanson reste un moyen efficace pour exposer et propager ses idées. En effet, La Seconde Guerre Mondiale a été le dernier grand thème d'inspiration des chansons en breton sur feuilles volantes avant qu'elles ne disparaissent. Alors qu'avant guerre, elles semblaient appartenir déjà au passé, elles ont comblé, en partie et pour un temps, le besoin des bretons " d'en bas " de témoigner dans leur langue de ce qu'ils avaient vécu au lendemain de cinq ans de guerre. Environ une trentaine de chanson ont été trouvé et publiée, la plupart à la libération de la Bretagne et certaine avant même la fin de la guerre en Europe tandis que d'autres sont restées dans l'oralité. Les principaux sujets de ces chansons populaires sont la défaite, les prisonniers, les restrictions et la guerre au quotidien. Voici quelques extraits9 " Boch Kapout ! " par Ifik Moal, de St Pol de Léon >1944. An Almanted, tud diboell ../.. Leun o fenn gant avel A zonjas eo ar brezel ../.. Rafe d'o bro sevel. Les allemands, gens aberrants, du vent plein la tête Pensaient que la guerre ferait grandir leur pays " Chanson nevez vit diskleria tourment vras omp bro " Chanson nouvelle pour montrer le grand tourment de notre pays " par Yves Cesson >1944. Bean oa ive barz in Franz kalz eus ar pennou bras Deva hoant da lakaat ho bro arre in esclavaj. Il y avait aussi en France beaucoup de gros bonnets Ils avaient envie de mettre de nouveau notre pays en esclavage. " Soudarded an Diaoul " " Les soldats du Diable " par I. Moal 1945. Tadou koz, merc'het ive bugale ../.. Zo bet c'hoaz fusiliet Lakeat o deus skuilla mareat daelou ../.. A distrujet kalz a familiou. Des grand-pères, des filles aussi, des enfants ../.. Ont été fusillés Ils ont fait couler des flots de larmes ../.. Et détruit beaucoup de familles. " Butun er marc'h du ", " Le tabac du marché noir " par R. Le Gac >1944. La chanson met en scène un paysan à la recherche de tabac et un ouvrier de la Manufacture de Morlaix. Titres de chansons bretonnes Encore une fois, la résistance par la chanson existe également en Italie avec des mélodies aujourd'hui devenu célèbres. Tout d'abord il fscia il vento » siffle le vent est une chanson populaire écrite sur un thème russe pendant la Résistance en 1943 par Felice Cascione, un parolier soutenant la cause antifasciste. Voici un extrait du texte puis la chanson Fischia il vento, urla la bufera, scarpe rotte eppur bisogna andar, a conquistare la rossa primavera dove sorge il sol dell'avvenir. Se ci coglie la crudele morte dura vendetta verrà dal partigian, ormai sicura è già la dura sorte del fascista vile e traditor. Ormai sicura è già la dura sorte del fascista vile e traditor. Siffle le vent, hurle la tempête, Souliers cassés et pourtant il faut continuer Pour conquérir le printemps rouge Où se lève le soleil de l'avenir Si la mort cruelle nous surprend Dure sera la vengeance du partisan Il est déjà tracé le destin fatal Du fasciste, lâche et traître. Il est déjà tracé le destin fatal Du fasciste, lâche et traître. On discerne bien avec la force de ces mots révolutionnaires qui attaque directement le fasciste qualifié de lâche et de traître, le combat mené par l'auteur qui se veut toucher la population et l'espoir de voir la fin de la guerre avenir », vengeance », destin fatal du fasciste ». Bien que celle-ci soit préférée par la résistance italienne, jugé trop communiste elle fut rejeté et c'est Bella Ciao qui fut choisi comme hymne de résistance. Bien que représentant un nombre très restreint parmi les résistants, quelques musiciens, poètes ou écrivains ont fait le choix de combattre avec leurs arts et leurs mots, au péril de leur vie avec pour seul et même but de retrouver enfin leur liberté.

Cettedernière a fait la lecture d’un poème de Desnos : "Ce cœur qui haïssait la guerre", en compagnie de Renée Vaggiani, présidente de l’ANACR (Association

22 février 1944 arrestation de Robert DesnosC’était un temps déraisonnable, où il convenait d’arrêter au petit matin et d’envoyer à la mort tous ceux qui ne pensaient pas droit. Et écrivaient de Desnos était de ceux-là. Né à l’aube du siècle dans un Paris encore populaire, il ne fréquente guère que l’école de la rue. Très jeune, il décide de dédier sa vie à la poésie. Il n’a pas tout à fait 17 ans que déjà, ses vers paraissent. Benjamin Péret l’introduit auprès des surréalistes, qui l’accueillent avec l’enthousiasme qu’on devine. L’écriture sous hypnose des uns croisant avec bonheur la transcription des rêves de l’ et un peu facilement, on le décrirait comme un touche-à-tout. Et on ajouterait de génie » pour ne pas manquer à la déférence. Mais en ce temps-là, Desnos l’était vraiment. Touche-à-tout, et génial. Il s’essaie à la chanson, au jazz, écrit des vers libres, mais aussi des quatrains, et une drôle de prose qu’on pourrait qualifier de spots publicitaires et radiophoniques !Au détour des années 30, il rompt avec Breton et continue seul dans un monde dont il devine déjà les tourments à venir. Le fascisme est aux portes de l’Europe. Il le voit venir et s’engage dans la lutte avec d’autres intellectuels. Le refus du Sénat d’accorder de l’aide à la République espagnole aura raison de son pacifisme. Il faut faire barrage au nazisme, il faut défendre la patrie de l’humanisme, et de la liberté. Plus rien ne le fera déserter ce combat. Ni la défaite, ni l’armée allemande occupant Paris. L’heure est au journalisme, à présent. Il écrit dans Aujourd’hui, la publication d’Henri Jeanson, en jonglant mine de rien » avec la censure pour en retirer l'inestimable satisfaction d'emmerder Hitler ». En 42, il rejoint le réseau Agir. Tout en produisant des poèmes en argot, où il repeint Pétain en Maréchal Ducono ! Autant d’appels à l’éveil des consciences et à la résistance. Mais le réseau est infiltré. Et Desnos va être arrêté le 22 février. Partant de Compiègne, il traverse Buchenwald, Flossenburg, et enfin Terezin. Jamais il ne cesse d’écrire. Malgré la fatigue, la vermine, le typhus. Les nazis s’enfuient, abandonnant le camp et les déportés, et c’est l’Armée rouge qui libère les survivants, le 8 mai 45. Un étudiant tchèque découvre par hasard la présence de Desnos parmi les occupants d’une paillasse. Trop tard, un mois plus tard, le 8 juin, le poète meurt d’épuisement et de maladie, et son cœur cesse de battre… Ce cœur dont il disait Pourtant ce cœur haïssait la guerre, et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères ! » Brigitte Blang Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous
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  3. Зኩβիж шуኒαձոчоղ
Lisezce Archives du BAC Commentaire de texte et plus de 274 000 autres dissertation. Commentraire de texte, Robert Desnos, Ce cœur qui haïssait la guerre. Introduction Robert Desnos est un poète du XXe siècle qui a participé au mouvement surréaliste dont il se désolidarise en 29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 0059 Ce coeur qui haïssait la guerre Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Francais se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Robert Desnos Extrait de L'honneur des Poètes Minuit, 1946 Published by Kévin - dans Poésies Cest dans ce contexte que Robert Desnos écrit clandestinement « Ce cœur qui haïssait la guerre » extrait du recueil . Destinée arbitraire . qui. sera. publié . de. manière. posthume. en. 1943. Le poème est constitué de deux strophes écrites en vers libres, appelant à rejoindre les rangs de la Résistance. Comment s’exprime l’engagement du poète ? Bien que pacifiste
Ce cœur qui haïssait la guerre… par Robert DESNOS Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent, Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne, Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. in L’Honneur des poètes 1943Poème posté le 02/06/15 par Rickways Poète
Cecœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent, Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se
Bonjour, je suis en classe de 3e et je dois faire ce sujet de brevet pour demain, le problème c'est que je suis coincée à la question 2 ahah pouvez vous m'aider s'il vous plaît ?ENTRAINEMENT AU BREVETFRANÇAISGrammaire et compétence linguistiqueCompréhension et compétence d’interprétationA. Texte littéraire Ce cœur qui haïssait la guerre »Ce poème témoigne de l’engagement de Desnos dans la Résistance, engagement qui lui valut la déportation et lui coûta la vie. Le poème a circulé clandestinement pendant la guerre, avant d’être publié à titre Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !2 Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,3 Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre1 et de haine4 Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent5 Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne6 Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs battant comme le mien à travers la Ils battent au même rythme pour la même besogne2 tous ces cœurs,10 Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises11 Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre 12 Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !13 Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,14 Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères15 Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Robert DESNOS, Ce cœur qui haïssait la guerre », Destinée arbitraire, éd. Salpêtre poudre qui se mettait dans les fusils de guerre les mousquets Besogne travail ; ici ce mot désigne les actes de Compréhension et compétence d’interprétation 32 points1. Expliquez le contexte historique dans lequel le poème a été écrit. Trouvez plusieurs indices dans le poème, v. 1 à 16. 4 points 2 pts pour le contexte précis, 2 pts pour les citations2. Décrivez la forme du poème vers ? strophes ? rimes ? ponctuation ?. 3 points 1 point par élément de réponse3. Lequel des cinq sens est particulièrement présent v. 4 à 12 ? Justifiez en relevant son champ lexical. 4 points 1 pt pour le champ lexical trouvé, 1 pt par mot relevé4. Relevez une comparaison ou une métaphore v. 2 à 10. Analysez-la et dites quel effet elle produit sur le lecteur. 4 points 1 pt pour le relevé de la figure de style, 2 pts pour son analyse – qu’est-ce qui est comparé ? A quoi ? -, 1 point pour l’interprétation5. Qui est désigné par l’expression ce cœur » dans le premier vers, et par ces cœurs » dans le vers final ? Expliquez pourquoi le poète utilise le pluriel dans ce dernier vers. 3 points 1 pt pour chaque question6. A qui le poème s’adresse-t-il ? Quel est son message selon vous ? Justifiez en citant une formule du texte. 3 points 1 pt pour chaque question7. En quoi ce poème est-il un chant de révolte ? Développez. 3 points 1 pt pour la justification du mot chant », 2 pts pour la justification du mot révolte », avec la notion d’engagement et la formulation de la thèse défendue​
RobertDesnos - Ce coeur qui haissait la guerre. Auguste_Vertu. 3:14. DESNOS, Robert - J'ai tant rêvé de toi ou le mythe du dernier poème. Gilles-Claude Thériault. 17:36. Desnos et la résistance (1/4) Fabrice Pras. 17:33. Desnos et la résistance (2/4) Fabrice Pras. 1:51. AGDE - 2013 - HERAULT TRIBUNE au coeur de la caravane du Tour de France avec 22 mars 2021 1 22 /03 /mars /2021 1134 Sol de Compiègne Robert DESNOS Recueil "Ce cœur qui haïssait la guerre" Ce poème ouvre le livre Frontstalag 122 Compiègne-Royallieu Un camp d’internement allemand Dans l’Oise 1941-1944 Archives départementales de l'Oise Où fut déportée Fortunée ma grand-mère en janvier 1943, avant d’être transférée à Drancy le 12 mars1943 et de prendre la destination de fin de sa vie Sobibor dans le convoi N°52. CHŒUR très pressé et comme se chevauchant Craie et silex et herbe et craie et silex Et silex et poussière et craie et silex Herbe, herbe et silex et craie, silex et craie ralenti Silex, silex et craie Et craie et silex Et craie… UNE VOIX Quelque part entre l’Hay-les-Roses Et Bourg-la-Reine et Antony Entre les roses de l’Hay Entre Clamart et Antony CHŒUR très rythmé Craie et silex — craie et silex Et craie Et silex et craie et silex et craie Et silex UNE VOIX Entre les roses de l’Hay Et les arbres de Clamart Avez-vous vu la sirène La sirène d’Antony Qui chantait à Bourg-la-Reine Et qui chante encore à Fresnes. CHŒUR Sol de Compiègne ! Terre grasse et cependant stérile Terre de silex et de craie Dans ta chair Nous marquons l’empreinte de nos semelles Pour qu’un jour la pluie de printemps S’y repose comme l’œil d’un oiseau Et reflète le ciel, le ciel de Compiègne Avec tes images et tes astres Lourd de souvenirs et de rêves Plus dur que le silex Plus docile que la craie sous le couteau UNE VOIX À Paris près de Bourg-la-Reine J’ai laissé seules mes amours Ah ! que les bercent les sirènes Je dors tranquille, oh ! mes amours Et je cueille, à l’Hay, les roses Que je vous porterai un jour Alourdies de parfums et de rêves Et, comme vos paupières, écloses Au clair soleil d’une vie moins brève Pleine d’éclairs comme un silex, Lumineuse comme la craie CHŒUR alterné Et craie et silex et silex et craie Sol de Compiègne ! Sol fait pour la marche Et la longue station des arbres, Sol de Compiègne ! Pareil à tous les sols du monde, Sol de Compiègne ! Un jour nous secouerons notre poussière Sur ta poussière Et nous partirons en chantant. UNE VOIX Nous partirons en chantant En chantant vers nos amours La vie est brève et bref le temps. AUTRE VOIX Rien n’est plus beau que nos amours AUTRE VOIX Nous laisserons notre poussière Dans la poussière de Compiègne scandé Et nous emporterons nos amours Nos amours qu’il nous en souvienne CHŒUR Qu’il nous en souvienne. Ce poème a été écrit au camp de Royallieu par Robert Desnos entre son arrivée à Compiègne le 20 mars 1944 et son départ pour Flöha le 27 avril. Il a été publié le 1er décembre 1944 dans L’Eternelle Revue sous le pseudonyme de Valentin Guillois. Marie-José Annenkov Published by Marie-José Annenkov - dans La Shoah Cecœur qui haïssait la guerreRobert Desnos. Ce poème est extrait d’une publication clandestine L’honneur des poètes diffusée sous l’occupation allemande en 1943, puis il a été repris dans le recueil Destinée arbitraire publié à titre posthume en 1975. Desnos a été arrêté par la Gestapo en 1944 et déporté à Auschwitch Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il
Robert Desnos, Ce cœur qui haissait la guerre. Destinée arbitraire Oral EAF, Desnos, Ce cœur qui haissait la guerre, questionnaire de 39 questions réponses L’oral comprend 39 questions avec réponses Descriptif L’entretien est composé de la lecture du poème, d’une petite présentation de Desnos, du surréalisme, d’un commentaire en deux axes avec une introduction, une conclusion, une ouverture, une problématique pour vous entraîner à l’oral et de plusieurs questionnaires, un sur Desnos, sur le surréalisme et le commentaire proposé en fonction des axes d’étude. Les réponses aux questions sont dans la biographie, l’exposé sur le surréalisme et l’étude de la poésie. Les questions se présentent ainsi Questions sur Desnos 5 questions Questions sur le surréalisme 8 questions Questionnaire EAF avec réponses en fonction d’un plan Questions sur le commentaire 26 questions Questions sur l’introduction 4 questions Une problématique pour vous entraîner à l’oral Questions sur le développement en fonction du plan d’analyse Plan de l'étude I – Le dilemme du poète II – Un hymne à la vie I - 13 questions II - 7 questions Conclusion 2 questions Ouverture

15sept. 2013 - Ce cœur qui haïssait la guerre, Desnos, 1945. 15 sept. 2013 - Ce cœur qui haïssait la guerre, Desnos, 1945. Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flèches Haut et Bas pour vous déplacer et la touche Entrée pour sélectionner. Pour les utilisateurs d'un appareil tactile, explorez en appuyant ou en

robert desnos le veilleur du pontauchange » couplets de la rue saintmartin » ce cœur qui haïssait la guerre… » de » grâce à ce dossier rassemblant treize poèmes écrits par huit poètes, les proposer aux élèves un travail interdisciplinaire autour des poèmes de la résistance. ami, entendstu le vol noir des corbeaux sur la plaine? ami, entendstu le bruit sourd du pays qu'on enchaîne? ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme Vu sur Vu sur Vu sur poésie de la résistance », qu'estce que c'est ? lors de la seconde guerre mondiale , et plus particulièrement pendant l'occupation de la la résistance en poésie. des poèmes pour résister. choix des poèmes. bruno doucey, écrivain. josiane grinfas, professeur de lettres. présentation cette œuvre écrite en est l'un des seuls poèmes de la résistance ayant bravé la censure, en effet, l'auteur l'a rédigé sous la forme d'une Vu sur Vu sur Vu sur le ministère de la défense a sollicité le printemps des poètes pour en faire un partenaire, à travers l'évocation de la poésie de la résistance, dans le poèmes de résistance et d'espérance couleur de colère serge reggiani. mai . j'écris ton nom jean cayrol je trahirai de je raconte ce qui a marqué mes rencontres avec pierre emmanuel parce que, justement, elles m'ont orientée vers le volet de ses écrits celui eanf Vu sur Vu sur Vu sur Vu sur Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectées lors de votre utilisation de leurs services. Vous consentez à nos cookies si vous continuez à utiliser notre site vos cookies Le poète prend clairement la parole en son nom dans ce poème. La présence de l'énonciateur est visible par l'utilisation de la première personne du singulier, mais aussi par une interpellation au lecteur lorsqu'il écrit « Écoutez ». - Robert Desnos évoque son cas particulier : « ce coeur qui haïssait la guerre » est le sien. Et Plan de la fiche sur Ce cœur qui haïssait la guerre de Robert Desnos Biographie de Robert Desnos Né en 1900 à Paris, mort en Tchécoslovaquie en 1945. Poète français. Mouvement intellectuel et esthétique. Mouvement dadaïsme de dada > surréalisme. Comme Paul Eluard, s'en est écarté à cause de désaccords politiques avec André Breton. S'engage dans le journalisme, continue à écrire poèmes. Recueil célèbre Corps et biens, 1930 > inspiration spontanée > écriture automatique. Participation à émissions radio de 1930 à 1939. Actualité, menaces sur l'Europe. Engagement dans activité domestique, journalistique. Mobilisé, démobilisé. Travail dans journal "Aujourd'hui" après Vel'd'Hiv'. > s'engage dans la résistance. Recueils Chantefable, Etats de veille. Arrêté par la Gestapo. Déporté en Tchécoslovaquie en février 44. Meurt du typhus après l'arrivée des alliés à Terezin. Pendant la période de 39 à 45 > poèmes regroupés dans Destinée arbitraire > publication posthume > inspiration engagée. Robert Desnos Introduction Ce cœur qui haïssait la guerre est un poème de 1943 en vers libres qui se présente comme un constat entre les opinions pacifistes de Desnos et la réalité de l'engagement armé. Robert Desnos se montre en faveur de la résistance, et invite à la révolte contre l'Allemagne et ceux qui la servent, afin de retrouver la liberté perdue. Le texte est construit sur une double opposition passé > présent, attitude de refus de guerre > engagement personnel , appel collectif. Ce poème est construit comme une démonstration argumentée. Texte du poème Ce cœur qui haïssait la guerre Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Francais se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Robert Desnos - L'Honneur des poètes - 1943 Annonce des axes I. Une démonstration argumentée 1. Les connecteurs logiques 2. Le lexique 3. Les temps verbaux 4. Un poème pour convaincre II. Le constat d'une situation présente 1. La découverte 2. L'engagement 3. De l'engagement personnel au groupe, à la collectivité III. La résolution du dilemme 1. L'importance de la liberté 2. Un combat pour la vie Commentaire littéraire I. Une démonstration argumentée 1. Les connecteurs logiques Présence de nombreux connecteurs logiques articulation, surtout dans la seconde moitié du poème et dans les débuts de phrases "Mais non" vers 11 > dénégation. "Pourtant" vers 17 > objection. "Mais" vers 18 > objection. "Et" vers 19 > adjonction, valeur consécutive. "Car" vers 21 > explication. > > Démonstration qui procède par étapes successives. Compréhension s'éclaire avec le système lexical du texte. Jeux des temps. 2. Le lexique Affirmation de son refus de faire la guerre > reprise du verbe "haïr" vers 1, 17, 21. Idée confirmée par exemple "battre". Tournure restrictive vers 3 > sens particulier de la relation avec la vie bat avec manifestations de la nature "au rythme des marées, à celui des saisons" => vie. Rapprochement entre battre et combattre attire l'attention sur évolution de la situation. Mise en relief par jeux des temps et termes exprimant le constat. Allitération en [ba] "qu'il bat pour le combat et la bataille !" qui mime le batttement d'un cœur. 3. Les temps verbaux Temps verbaux visibles par le même verbe. Ex verbe "battre", à l'imparfait, au présent. - Présent ensemble des constats au présent "voilà qu'il se gonfle". Tous ces verbes font référence à la guerre et au combat > engagement. - Imparfait sens différent vers 3, 17, 21 ; au sens de ponctuer la vie. S'intègre à ensemble des termes en rapport avec la nature, la paix, la vie. > > Met en relief deux situations antagonistes participation au combat / Refus de la guerre ; difficilement conciliables. Le cœur est la métonymie de la situation du poète. Affirmation de l'idéologie pacifiste > réalité de l'engagement. Texte pose une problématique conciliation de deux éléments antagonistes > > > trouver une justification. 4. Un poème pour convaincre Le poème comporte de nombreuses marques d’oralité, comme des adresses au lecteur, des points d’exclamation => apparence d’une plaidoirie orale, d'un discours à un public qu'il faudrait convaincre. II. Le constat d'une situation présente Présent affirmation expression de la découverte. 1. La découverte Plusieurs éléments dans le texte - Tonalité exclamative au premier vers - Emploi récurrent de "voilà que" vers 2, 5 - Succession de constats "et que" ; anaphore mise en relief. - "écoutez" vers 10, "l'", "son de cloche" comparaison avec cœur. -> invitation à partager la perception du poète. - Marque étape. - Souligne passage progressif du constat à l'appel. 2. L'engagement Réalité participation à la guerre. Affirmation dans champs lexicaux du combat "combat", "bataille" vers 1, "émeute" vers 9, "révolte", "mort", vers 16. > notions de guerre, relayées par d'autres termes de manière connotée "salpêtre" vers 6, métaphore vers 14 "mer à l'assaut des falaises". * engagement dans sa réalité * poète veut entraîner tout un groupe ce cœur > ces cœurs. 3. De l'engagement personnel au groupe, à la collectivité Volonté exprimée ce cœur > ces cœurs > millions d'autres cœurs. > > Amplification, multiplication présentée étape par étape comme le résultat de l'engagement personnel répercuté de manière sonore. Champ lexical du bruit très présent battement de cœur, siffle, son de cloche, écho, appel, mot d'ordre... > évoque poétiquement le passage. Progression par la disposition des phrases. Succession de "que" > scande la montée de la révolte. Aboutissement "millions de Français" vers 21. Engagement en contradiction avec déclaration initiale > paradoxe reposant sur deux attitudes autour du combat. Poète essaie de justifier ce paradoxe > résolution contradictoire. III. La résolution du dilemme Vers 17 "Pourtant" objection. Phrase relance l'opposition exprimée dans les premières lignes du poème. vers 18 éléments de la résolution du paradoxe. 1. L'importance de la liberté Elan vers action justifié par la recherche de liberté. Mot mis en relief par "un seul mot", par majuscules. > mot rassembleur détermine le comportement. Associé à "vieilles colères" > minimise l'engagement collectif pour insister sur la complicité entre les gens. Côté familial, accent sur fraternité. "Besogne" > euphémisme. Ramène engagement à travail, tâche qu'il faut accomplir pour la sauvegarde du groupe, au nom de la liberté. 2. Un combat pour la vie Evocation rythme des saisons, des marées... Battements de cœurs associés au rythme de la vie naturelle. En se battant pour la liberté, se battent pour vie en général. Liberté préservera rythmes naturels, fondamentaux. Fin du poème apporte clé du dilemme, dépassé et expliqué. Pluriel poète rassembleur, porte-parole, justifie le combat. Conclusion Dans Ce cœur qui haïssait la guerre, Desnos appel à la résistance. Le poème témoigne un engagement d'hommes dont la vocation n'est pas la guerre. Il témoigne le déchirement intérieur du poète partagé entre deux attitudes, de leurs résolutions. C'est un exposé argumenté et poétique. L'argumentation repose sur défense des valeurs fondamentales vie / liberté. Pour Desnos, le combat pour la liberté surpasse l'idéologie pacifiste. Cecœur qui haïssait la guerre par Robert DESNOS. Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du Ce cœur qui haïssait la guerre… Recueil "Ce cœur qui haïssait la guerre" Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Poème préféré des membres
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Hitler et des hauts dignitaires du parti Nazi." Si la société évacue la poésie comme mode d'expression non productif, c'est peut-être que la poésie est un foyer de contestation, un acte de résistance, une incompatibilité fondamentale avec le système dominant ? " - Jean RouaudCe coeur qui haïssait la Guerre Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Introduction Dans son poème en vers libre écrit pendant le second conflit mondial Ce cœur qui haïssait la guerre, Robert Desnos s'engage en faveur de la résistance, invite à la révolte contre l'Allemagne et ceux qui la servent, au nom de la liberté bafouée. La poésie se fait politique, sans renier toutefois sa vocation universelle. Le poète y justifie son engagement et cherche à faire partager ses convictions aux lecteurs français qu’il exhorte à l’action. Comment ce poème retranscrit-il l'engagement d'un poète et son appel à la résistance ? Comment évoque-t-il l'évolution d'un homme qui devient celle du monde? Comment ce poème clandestin incite-t-il à la lutte? I – Un poète qui s’explique Le poème est constitué de seize vers hétérométriques vers de longueurs différentes et frappe par sa musicalité et sa structure presque argumentative. La répétition de la conjonction " et " dans les vers 4 et 5 et le grand nombre de connecteurs logiques et, mais, pourtant, car contribue à donner l’impression que le poète justifie son engagement. L’emploi réitéré de verbes à l’imparfait et au présent corrobore sa démonstration en opposant l’homme d’hier " ce cœur qui haïssait la guerre.. " à celui d’aujourd’hui " voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! " Le poème met en relief deux situations antagonistes Le pacifisme est relégué au passé par l'imparfait et l'engagement dans la guerre s'exprime au présent. Le texte pose une problématique il faut trouver conciliation à ces deux éléments antagonistes, et les justifier. On remarque aussi de multiples marques d’oralité présentatifs, adresse au lecteur, point d’exclamation.. qui ne confèrent à la justification du poète l’apparence d’une plaidoirie. II- Un poète qui s’implique " Ce cœur qui haïssait la guerre. " est écrit sur un mode extrêmement personnel le poète se manifeste à la première personne " je l’entends qui me revient/…le mien " et a recourt à des métonymies figure de style par laquelle on désigne le tout par la partie, le contenu par le contenant. qui désignent le corps humain le cœur, déterminé par le démonstratif "ce", comme s'il était indépendant de sa personne. Cette distinction est destinée à montrer que son cœur inspire au poète sa conduite. Le cœur est le symbole des émotions et des sensations, c'est le siège de la vie et des sentiments, comme le montrent l'amour "bat pour" et la haine "haïssez", "mort". Le poète parle de son cœur pour renvoyer à ce qu'il ressent, c'est une synecdoque. Le démonstratif " ce " indique une dissociation entre le poète et son corps, sa volonté. Tout se passe comme si son cœur agissait indépendamment de sa volonté. Desnos était un pacifiste mais l'oppression nazie l'a obligé à s'engager. Cependant la Résistance, ce n'est pas faire la guerre, c'est se battre pour la liberté et non pas pour conquérir par la tuerie. La force du poème réside en grande partie dans la manière dont Robert Desnos évoque son rapport à la guerre. Par l’emploi des temps verbaux et du lexique, le poète laisse entendre combien les circonstances ont pesé dans la résolution de s’engager dans le " combat et la bataille. " En opposant le passé au présent, le champ lexical de la vie " le rythme des marées " et " le rythme des saisons " à celui de la guerre, le poète fait état d’une douloureuse contradiction celle qui pousse un être pacifique à s’engager dans la lutte armée pour défendre sa patrie ; celle qui transforme l’âme sensible en courage, la tendresse en vaillance. III- Un poète qui exhorte au combat. S’ajoute à l’engagement personnel une adresse au destinataire " Ecoutez,… par les échos. " Le sentiment du poète est partagé par d'autres hommes "les échos" v. 7, "d'autres cœurs battant comme le mien" v. 8, répétition de l'adjectif "même" v. 9 deux fois, v. 11. La liberté est la valeur suprême capable de les réunir. On observe une évolution de la situation, en passant du singulier au pluriel. Par cette interpellation placée au centre du poème, Desnos s’adresse aux lecteurs français qu’il invite à la prise de conscience et à la rébellion. L’appel aux forces saines de la patrie est d’autant plus marqué que l’énonciateur effectue un discret passage du singulier au pluriel, suggérant la capacité collective des Français à lutter contre l’ennemi et le déshonneur de la collaboration. Le poète est un rassembleur, un porte-parole, et justifie le combat. Conclusion Le poème de Robert Desnos est un exposé argumenté et poétique, visant à l’appel au combat. Il Témoigne de l’engagement des hommes dont la vocation n'est pas la guerre, et du déchirement intérieur de poète partagé entre deux attitudes, le texte entier étant construit sur une double opposition passé > présent, attitude de refus de guerre > engagement personnel et appel collectif. L’argumentation repose sur la défense des valeurs fondamentales vie / liberté. Pour Desnos, le combat pour la liberté mérite de faire taire l'idéologie pacifiste. ez9x9.